L'idée de ce roman était brillante : une troupe itinérante d'acteurs et de musiciens qui chemine dans un monde post-apocalyptique en jouant du Shakespeare et du Beethoven.
Mais voilà, il y a ces retours dans le passé qui sont des détours que l'on n'a pas forcément envie d'emprunter parce qu'ils ne traitent pas des personnages qui nous intéressent vraiment (ou qui ne nous intéressent pas autant que les membres de la Symphonie). Ce roman me laisse beaucoup de regrets : regret d'avoir perdu le personnage de Jeevan pour le retrouver si loin dans le récit et si peu lié à la troupe et à Kirsten, regret que le personnage du Prophète ne soit pas davantage exploité car les bases responsables de sa folie étaient déroutantes et ses actions, autant que son influence sur la population, promettaient beaucoup, regret que le récit ne soit pas plus uniforme (je songe surtout aux passages des interviews de Kirsten qui viennent rompre le récit alors qu'ils auraient pu être intégrés). Cela dit, au regard de l'ensemble du roman, je crois que j'aurais surtout aimé plus de scènes de reconnaissance, plus de connexions entre les personnages.
Je crois qu'au final tous les éléments étaient là et que l'on a manqué de peu le chef d'oeuvre et ça en est très frustrant.