Pas surpris que ce prix Médicis 2010 soit adapté au cinéma par Vladimir de Fontenay. Un suspense très stylisé sinon étouffant frise le choc émotionnel. Jim et son fils Roy (12 ans) échouent sur une île au large de l’Alaska avec un peu de matériel acheminé par avion. Ce pèlerinage à la Robinson Crusoé contrebalance une recherche chez Jim de trop aimer les femmes. Roy a suivi son père alors que sa mère Elisabeth et sa sœur Tracy auraient aimé qu’il restât en leur compagnie. Tout semble laborieux : le paysage, une météo rigoureuse, une pluie incessante, le ramassage du bois et son stockage, l’enfumage de la nourriture, la chasse...un endroit à mourir d’ennui malgré les contraintes vivifiantes. Roy se tient constamment aux côtés de son père parce qu’il le sent fragile. Un malheureux accident provoque la mort de Roy par balle. A-t-il voulu se suicider ? S’agit-il d’un geste maladroit de Roy en manipulant le révolver de son père ? Ce dernier devient désespéré et fait n’importe quoi pour enterrer son fils sur cette île inhabitée et inhospitalière. Jim en allumant un feu où est enterré son fils est repéré par un hélicoptère avant la prise en charge par un hydravion. S’ensuivent les justifications auprès de la police. Jim est inculpé de meurtre alors qu’il plaide le suicide de son fils. Libéré sous caution et abandonné par sa femme et sa fille, il embarque avec deux malfrats après avoir vidé son compte en banque. En se ravisant durant la traversée, les deux bandits le noient.