Ce livre est souvent décrit comme appartenant à la littérature des grands espaces, et c'est vrai. Les paysages de l'Alaska transparaissent clairement, on s'y croirait, là bas, perdus sur une île à essayer de préparer l'hiver et éviter les ours. Pécher le saumon, chasser l'élan. fabriquer un fumoir, couper du bois...
Sur ce point, mes attentes étaient comblées. Mais j'ai été surprise de découvrir une immense dimension psychologique, celle d'une relation entre Jim, père dépressif et Roy son fils adolescent qui doit se montrer responsable face à la dérive paternelle. En fait ces deux dimensions sont étroitement liées : comment réagi l'humain face à la Nature avec un grand N, face à sa survie, et face à la solitude, l'angoisse et la peur..
Préparez vous à lâcher votre livre au milieu et à avoir peur de découvrir la suite. Parce que le roman est scindé en deux partie, et qu'au passage, vous allez subir quelques dommages. Sans en révéler davantage, la deuxième partie change de point de vue. Si j'ai beaucoup aimé le livre jusque la, la deuxième partie m'a un peu déçue, et l'émotion s'est effilochée un tantinet... Dommage!