C'est pas désagréable non plus mais le côté un peu enfant prodige, qui séduit tout le monde, débrouillard mais tellement intelligent et capable de tout. Tu comprends il est torturé, c'est une pauvre bête mais il a une immense culture et même s'il est pauvre tout va lui réussir, sa famille, ses amis qui l'aiment et fantasment sur lui qu'ils soient garçons ou filles, sa petite amie jeune (MAIS ATTENDS ELLE ELLE EST INTELLIGENTE ET CULTIVEE TOUT EN ETANT SUBLIME, ILS SONT SPECIAUX EUX TU COMPRENDS), les travaux, sa reprise d'études, etc...
Donc c'était un brin élitiste en un sens, avec son sens de valeur des être humains mesurable au nombre d'auteurs agréés qu'ils ont lu, à l'étendue de leur culture. Toute une mentalité qui me donne la gerbe et que je trouve extrêmement limitée et hypocrite, trop pour se qualifier d'être humain "grand", "de valeur" ou encore "intelligent".
Et tout au long du livre c'est une idée sous-jacente, les personnages montrent leurs valeurs par ce biais et on fait comprendre que c'est la seule vraie manière d'appréhender une personne. C'est hautain, pompeux, pour au final livrer une histoire sans grande envergure, encore moins de grande pensée.
Sympathique quand on aime des histoires de vie mais là encore, j'hésite. Le cœur du récit était l'ode au suçage entre érudits quand on fait le point. Toute le background dramatique ne servait que comme surligneur à la grandeur d'âme, à la bravoure, aux épreuves si vaillamment surmontées larmichette, tout ça en silence et en n'étant pas le simple ouvrier qu'on aurait pu penser, non on est tellement +...
Je me serais attendue à + de délicatesse pour cacher des desseins aussi bas et pitoyables.
La chose qui m'aura le + étonnée est le sérieux avec lequel est traité le baseball, c'est le petit côté autrement beauf et bien américain du cru qui est transformé et a beaucoup de valeur parce que l'auteur doit être un fan et s'il est fan et qu'il est quelqu'un de génial, bah ce qui l'aime doit être tout autant exceptionnel. Là aussi en collectionnant les anecdotes pour prouver que t'es un vrai, bah ouais beauf mais en gardant ses distances avec le reste de la populace. Fatigant.
Après je suis peut-être simplement haineuse de nature, ou tout me blase dès qu'il y a un encensement trop lourd. Les livres me plaisent aussi, mais tout ce qui est véhiculé avec ne se justifie pas, toute l'importance ne se justifie pas, ça se parle à soi-même, à ceux comme soi, ça ne va pas au-delà et ça pleure que + de gens ne lisent pas ce genre de choses mais en même temps ça contribue à faire en sorte de ne pas donner envie parce qu'on aime rester en petite communauté et se sentir spéciaux et différents. Faut juste assez de personnes pour recevoir des compliments et se conforter les uns les autres. Ca me prend le chou.
Sympathique.