Un jeune homme prolonge son séjour de quelques jours dans un camping d'un coin paumé entre l'Angleterre et l'Ecosse, avant de partir pour l'Inde. Quelques jours pendant lesquels le village, vidé de ses touristes, commence à engluer notre pauvre aventurier. Et ne le laissera surement jamais plus repartir.
En fait c'est assez plaisant, la façon dont en commençant par accepter de repeindre le portail du propriétaire du camping, le narrateur finit par se créer tout un tas d'obligations puis de dettes. Et c'est relativement finement amené. Même si par moment ça manquerait de vraisemblance. Le roman développe néanmoins à partir de ce postulat une ambiance sympathiquement anxiogène et plusieurs niveaux de lecture intéressants. Plus que Kafka, ce roman m'a plutôt évoqué Dino Buzzati.
Oui mais voilà, je me suis pas mal fait chier, la répétition des tâches incombant au voyageur égaré est fatigante, celui-ci n'a pas grand chose à raconter, il est apathique du début à la fin, il manque cruellement quelque chose à l'ensemble. Un humour plus franc peut-être, ou du cynisme, ou du fantastique, ou de la cruauté, ou des descriptions d'autre chose que de bricolage, ou une fin plus percutante. N'importe quoi qui aurait donné un peu de plaisir à suivre cette métaphore absurde jusqu'à son achèvement. A la place de ça la lecture de Sur le départ intrigue mais ne tient pas ses promesses.