Amère déception
Après sa chute d'un toit, Sylvain Tesson est esquinté, défiguré, affaibli. Il décide de traverser la France à pied pour se requinquer. Son itinéraire devra passer le plus possible par les "chemins...
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le 22 mars 2017
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J’avais bien aimé ”Dans les forêts de Sibérie” plein de force, de curiosité et de truculence.
Depuis Sylvain Tesson et tombé d’un toit sur lequel il était monté passablement éméché. Multiples blessures et fractures ; il s’engage, s’il en réchappe, à traverser la France à pied.
Voilà donc le récit de sa randonnée depuis le Mercantour jusqu’à la pointe du Cotentin.
C’est affreusement amer et désabusé. Tesson méprise même les ”sentiers de randonnée” qu’il laisse au ”sportif et à l’élu local”. Il n’accepte de fouler que les chemins noirs qui dessinent le souvenir d’une ”France piétonne” et qu’il repère sur les cartes d’état major au 25 000e.
Aucune évolution ne trouve grâce à ses yeux. Formules aigres de misanthrope : ” Vivre me semblait le synonyme de s’échapper.”
Un rêve de l’ancien temps fantasmé. C’était mieux avant. Tous les thèmes réactionnaires se succèdent. Les paysans sont vénérés lorsqu’ils regrettent le temps où ”nous vivions de petits élevages de cinquante ou cent brebis, d’un potager et de la chasse.” mais lorsqu’ils veulent des tracteurs, des routes et (horreur !) de la WI-FI, ils ne méritent plus qu’un lourd dédain .
Une seule consolation - pour lui - la marche a fait beaucoup de bien à ses membres fracassés.
Créée
le 9 janv. 2017
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