La Galice jusqu'à l'hallali
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Une jeune écrivaine égyptienne, Enayat Zayyat, s’est donné la mort en 1963, et personne ne se rappelle plus de son seul et unique roman, L’Amour et le Silence, publié en 1967. La lecture de ce livre, qui avait été refusé par les éditeurs de son vivant, a incité Iman Mersal, poétesse égyptienne installée au Canada, a en savoir plus sur son autrice par le biais d'une enquête au long cours qui a débouché sur la publication de Sur les traces d'Enayat Zayyat. Ce n'est pas une biographie mais un livre un peu à la manière d'un Emmanuel Carrère ou d'un Javier Cercas, qui ressemble en définitive à un puzzle auquel il manquera toujours quelques pièces, notamment une principale concernant les raisons du suicide de cette femme de 26 ans, mère et séparée de son mari après un long et douloureux processus. Partie de rien, ou presque, Iman Mersal remonte le temps en recueillant toutes sortes d'écrits au sujet de son héroïne et de témoignages, en particulier de sa meilleure amie, la célèbre actrice Nadia Lutfi. A mesure que le portrait d'Enayat se précise, jusqu'à un certain point, c'est aussi une époque qui reprend vie, aux alentours de 1960 dans l’Égypte de Nasser dans une société prétendument "libérée" mais où la place des femmes dans l'art et plus largement dans la société obéit plus que jamais à des lois patriarcales. Le livre est souvent passionnant pour ses aspects sociologique et "policier" mais il est aussi riche de digressions qui parleront plus difficilement aux profanes en matière d'histoire et d'organisation sociale de l’Égypte. Et puis, finalement, Sur les traces d'Enayat Zayyat donne très envie de lire L'amour et le silence, œuvre posthume et unique d'une inconnue qui ne l'est plus, désormais.
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Créée
le 20 juin 2021
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