Survivant vient après fight club dans l'historique de Palahniuk.
C'est donc souvent le 2nd livre de cet auteur que l'on lit, et c'est peut être son point faible. Là où fight club était assez égale sur la durée, Survivant s'essouffle un peu sur la fin (dernier tiers je dirais).
L'idée de base est pourtant très réussi, avec un majordome issu d'une secte qui explique crument pourquoi l'avion dans lequel il est va s'écraser. Le personnage est complètement barré, le ton extrêmement détaché permet de critiquer avec violences certains travers de la société (la crédulité, le pouvoir des médias, l'attrait des gourous..).
Le style est reconnaissable, avec en plus une vraie bonne idée (qui peut paraitre gadget mais qui s'avère finalement très importante pour imposer un rythme implacable au récit): une numérotation des pages et des chapitres à l'envers.
Le dernier tiers perd un peu de sa puissance, on a l'impression que l'auteur a épuisé ses thèmes. Mais le style d'écriture, l'originalité de la forme permet de tenir sans s'ennuyer jusqu'à la fin maitrisé du roman.