Comment, à travers une publication en Light Novel et sa simplicité intrinsèque, SAO déploie-t-il sa matière littéraire : une réflexion poussée sur le réel ?
I. Un récit victime de son genre : Le Light Novel.
A. Un personnage cliché… qui suscite d’autant plus l’admiration.
Dans le Light Novel, le personnage de Kirito apparaît comme stéréotypé : celui-ci est timide, renfermé sur lui-même, évitant les interactions sociales : « j’éprouvais encore plus de difficulté à fréquenter le gens que dans le monde réel. » (p.19). Il apparaît comme le lycéen lambda du japon. Le récit, bien qu’ayant conscience de cela, se complaît à approfondir la dimension stéréotypique de Kirito. Par exemple, le personnage qui se liera d’amour avec Kirito est idéalisé, hyperbolisé. Asuna est présentée comme étant la fille la plus belle, la plus populaire, la plus désirée de tout l’Aincrad. Cette caractérisation inutile décrédibilise le récit qui perd de son originalité en plus de se conformer à une idée clichée. Ces hyperboles décrédibilisent également le personnage d’Asuna tant elle entre dans le canevas stéréotypé de la fille populaire. Cette caractérisation a pour unique but de flatter l’ego des lecteurs qui s’identifient au personnage de Kirito.
Si le récit perd de son originalité, la dimension stéréotypée du personnage de Kirito permet de favoriser l’admiration du lecteur. Puisque les faits d’armes sont accomplis par un personnage « lambda », semblable à tout à chacun, ce qu’il réussit se révèle être à la portée de tous, et plus particulièrement du lecteur. Le sentiment d’admiration, via les faits d’armes accomplis, est d’autant plus fort que le lecteur s’identifie au personnage. De plus, introduire la dimension timide du personnage permet également de souligner le développement de Kirito qui, au fur et à mesure de son parcours, développera son propre caractère, qualifié d’excentrique, réfléchi, calme et étrange.
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