Le Dorothée japonais

Takahashi Meijin n'est pas connu en France. Voire même, personne ne sait qui c'est. Pourtant, après la lecture de ce livre, je pense que l'on peut dresser un parallèle intéressant avec notre idole française des enfants, Dorothée.

Petit employé de supermarché, Meijin se retrouve à travailler pour la compagnie de jeux vidéo Hudson un peu par hasard. Après avoir été homme à tout faire/corvéable à merci (belle description du don de sa personne à l'entreprise japonaise), la chefferie d'Hudson va découvrir que Takahashi est très fort aux jeux vidéo, et qu'en plus, il plait aux enfants.

Ni une ni deux, le bonhomme se retrouve bombardé "idole des enfants", ce qui incluera des tournois de jeux vidéo pour enfants dans tout le Japon, des apparitions à la télévision, un manga à sa gloire, des chansons, un film ... Cela ne vous rappelle rien ?

Tout comme Dorothée a démocratisé le manga en France, Meijin a rendu respectable le jeux vidéo auprès des parents japonais, qui le considérait jusqu'alors comme un loisir de voyous. Il est donc intéressant de lire cet ouvrage sous cet angle "comparatif" entre deux idoles de la jeunesse.

Attention cependant, le livre est une autobiographie un peu particulière. Pas de longs chapitres, mais des chapitres courts, type "billets de blog", richement illustrés. Une lecture parfaite pour les transports, mais qui laissera sur leur faim ceux qui attendent une enquête fouillée sur le personnage. Un reproche que l'on peut faire au second volet de la collection "les grands noms du jeu vidéo" de Pix n love, consacré à Gunpei Yokoi, mais ce sera pour une autre critique ...