Dans une ville où tout est triste et gris, une étincelle naît un matin à la relève de l’Usine. Bo, fraîchement débarqué dans cet univers sans vie, croise le regard d’Hama. Un coup de foudre, une évidence, l’amour, quoi. Tous les matins, elle quitte son poste de nuit, il prend son poste de jour, ils se croisent quelques précieuses secondes. Le dimanche, ils s’aiment au grand jour, ils profitent de ces moments rares. Ils sont jeunes, vivants, une touche de couleur vive dans un monde mort. Jusqu’au jour où Bo ne se réveille pas pour prendre la relève d’Hama. Pas de bol, c’est le jour de la catastrophe qui détruit l’Usine et une partie de la vie d’Hama.
Un conte, une fable, un récit initiatique, un roman d’aventures, Tant que nous sommes vivants c’est un peu tout ça. Mais c’est avant tout l’histoire d’un amour fou confronté aux aléas parfois franchement rudes de la vie. C’est un questionnement sur notre propre construction, sur ce que l’on perd pour avancer, sur les épreuves qui nous affaiblissent un temps pour mieux nous renforcer. Anne-Laure Bondoux avec une écriture simple, d’une rare fluidité, t’embarque dans un roman plein de poésie à la rencontre de l’Humain dans toute sa générosité, sa cruauté, sa haine, son amour, ses craintes, ses paradoxes.
Quel plaisir, lors de mes trajets quotidiens, de retrouver ce livre truffé de personnages attachants, de me plonger dans un cocon de douceur. Un roman pour grands ados, un roman pour adultes curieux, un roman qui fait un max de bien et qui te donne envie de sourire aux inconnus que tu croises dans la rue. Fonce, un bouquin comme ça embellit tes journées.
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