Il y a les romans qui vous collent des frissons à la lecture des derniers chapitres, et les autres. « Tempête solaire » fait partie de la première catégorie. Baxter et Clarke signent ce qu'ils savent faire de mieux : dépeindre des héros déterminés et combattifs aux prises avec un destin dont ils refusent l'inéluctabilité.

Et quand l'Humanité découvre avec horreur que le Soleil a des ratés dont la prochaine manifestation stérilisera la planète, c'est l'impossible qui est entrepris : la construction d'un bouclier solaire capable de préserver la Terre du plus gros des radiations. Mais faire collaborer tout le monde ne va pas se révéler facile, d'autant que les caprices du Soleil ne sont pas d'origine naturelle...

Moins original que le premier volume sur le fond, celui-ci a pourtant ma préférence : à la veille de l'Apocalypse, l'espoir demeure, et l'intrigue et les personnages frappent l'esprit avec plus de force que dans « L'Œil du Temps ». Et c'est avec un luxe de détails chers aux auteurs que l'on suit les tractations politiques et manœuvres diplomatiques permettant la réalisation de la plus grande création jamais entreprise par l'Homme. Les solutions technologiques proposées sont crédibles et surprenantes, à l'image du paysage géopolitique. O'Neill, Zubrin et autres visionnaires de la conquête spatiale ont tous droit de cité, ancrant encore plus solidement le récit dans le réel.

Car sa puissance est là : tout est crédible, tangible, possible. Ce que vivent ces 7 milliards d'humains, nous pourrions le subir demain. Et si pour les besoins du récit (et raccrocher au 1er volume) il faut ici trouver l'origine de la tempête chez une espèce extraterrestre soucieuse de nous voir consommer toute l'énergie de l'Univers, rien n'empêche de se dire que la même chose pourrait nous arriver de façon bien naturelle, soulignant la fragilité de notre seule et unique planète.

Plus qu'un grand roman de Science-Fiction, Baxter et Clarke nous offrent en sus un formidable plaidoyer en faveur de la conquête spatiale et de l'expansion à travers les étoiles.
ToitagL
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le 24 oct. 2011

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