C'est l'histoire du vendredi 13 novembre 2015, une journée indicible, celle du dieu maléfique qui distribue le hasard. « Toi, oui… Toi, pas... ».
Ce livre est inclassable. C'est un roman, mais il a quelque chose du récit, du témoignage et même de la poésie alors que le sujet est atroce. C'est surtout un concentré d'émotions composé par un maestro de la belle langue française qui a "la conviction profonde que les mots consolent".
Le narrateur, c'est elle, c'est lui ou alors c'en est un autre, ou encore c'est tout le monde à la fois. Toutes les proies sur les terrasses ou dans la salle de spectacle, ou celles et ceux que le hasard a placé tout près ou plus loin : témoins, policiers, personnel médical, familles des victimes, les Parisiens et les autres, tous atterrés. Tout le monde, sauf les bourreaux, messagers du hasard. Encore lui.
J'ai fini le coeur écrasé et les larmes aux yeux. Par l'horreur mais aussi par la beauté des mots et des sentiments. Rarement un dernier paragraphe m'a paru si bien écrit, si émouvant.