Au commencement était la Terre
Alors que Terre et Fondation débute, environ vingt mille ans se sont déroulés depuis notre fière époque où Mars fait encore et toujours figure de graal inaccessible pour les quelques rêveurs dans mon genre. Avec ce roman, suite directe de Fondation Foudroyée, Isaac Asimov conclut le cycle de Fondation mais aussi l’ensemble de « l’histoire du futur » que ses nombreux récits lui ont permis de construire.
Fait notable : alors que l’humanité occupe l’entièreté de la Voie Lactée sans avoir rencontré d’autre résistance qu’elle-même, la Terre, elle, n’est plus qu’une vague légende. Pourtant, la quête de Golan Trévize et Janov Pelorat, maintenant accompagnés d’un protagoniste supplémentaire, semble les conduire inéluctablement vers cette hypothétique planète. Forcé de faire un choix capital à la fin du livre précédent, Trévize n’est pour autant toujours pas convaincu de la pertinence de sa décision. Par contre, il est persuadé que c’est sur Terre qu’il trouvera les certitudes dont il a besoin. Reste encore à retrouver cette dernière… à supposer qu’elle existe vraiment. Pour ce faire, les trois comparses parcourent la galaxie de planète en planète, explorant du même coup un lointain passé en partie légendaire : celui des premiers colons et des mythiques robots.
Sans surprise, Terre et Fondation est du même tonneau que Fondation Foudroyée, quoique davantage concentré sur ses personnages principaux et sur la recherche de la Terre. On s’y embarrasse moins d’intrigues secondaires pour aller à l’essentiel, même si les interminables échanges d’arguments sont toujours aussi présents. Du reste, en matière de space opera, c’est à la fois très classique, mais en attendre autre chose n’aurait pas vraiment de sens, et tout à fait vertigineux. Il donne aussi furieusement envie de se replonger dans les autres romans de l’auteur. Bien joué, Isaac.
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