Non, vraiment, je n'y arrive pas. Le scénario peine énormément à se lancer, les dialogues entre Janov, Gaïa et Trévize sont mous et inutiles. Après un petit cinquième du livre, je jette les armes...
J'en ai marre de ces dialogues à rallonge qui plombent le rythme du bouquin, marre de cette histoire qui frise le cliché permanent : la Terre est devenue une planète morte, dévastée par la rage de la guerre, et sa surface est devenue radioactive. Même en replaçant dans le contexte, en 1986, le sujet était déjà traité partout ailleurs. Alors, oui, même si le sujet avait déjà été plus ou moins suggéré dans les tomes précédents, il n'en demeure pas moins que l'innovation et l'originalité n'y sont pas.
J'en ai marre surtout du dialogue insipide de Trévize, qui pose une sorte d'introspection ridicule et un pseudo affrontement avec Joie / Gaïa sur la nécessité d'englober ou non l'empire galactique dans Gaïa. Tous les dialogues tournent sans arrêt sur ce sujet, mais avec le style désuet d'Asimov, qui alourdi encore le tout.
Là où ça donnait une approche délicieusement rétro dans les autres volumes du cycle de fondation, ici, ça devient vraiment lourd et pénible à lire.
Mais où est cette fameuse analyse des personnages, le relationnel bien fichu et l'histoire dense et raffinée ???
Où sont passés cette plume stylée, ces petits anachronismes, cette écriture méticuleuse et passionnante???
Mais purée, c'est Asimov qui l'a écrit ce tome ???
Dernier point, la recherche de la Terre arrive, mais alors, comme un cheveu sur la soupe ! Franchement, ce volume, c'est du n'importe quoi !