Page turner efficace et froid
Si vous allez vous renseigner sur l'expedition Franklin sur Internet, vous découvrirez que c'est une expédition artique d'une taille importante (130 hommes) partie d'Angleterre en 1845 et qui a complètement disparue. Que c'est il passé ? C'est ce que vous ne découvrirez pas en lisant cet épais roman car Dan Simmons est un romancier fantastique, deux bonnes raisons qui font que Terreur n'est pas un documentaire.
Dan Simmons est un auteur qui est capable du meilleurs (Les cantos d'Hypérion) et du pas terrible (L'échiquier du mal). Alors c'est avec un certain septisisme que je me suis lancé dans la lecture car le thème me passionne (j'aime la glace et pas seulement dans le whisky)
Au final, Terreur est un page turner terriblement efficace a mi chemin du roman historique (la plupart des problèmes que rencontrent Franklin et ses hommes sont les vrais causes de l'échec) et du roman fantastique. Enfin quand même plus proche du roman historique. Une fois lancé, il va être difficile de décrocher jusqu'a la fin du roman, Simmons connait son affaire pour accrocher le lecteur. Il utilise la technique du roman chorale, les évenements étant raconté selon le point de vue de différents personnages, des gentils mais aussi des salauds, les faits laissés dans l'ombre par un personnage sont éclairés par les personnages suivant. Efficacité garantie. Le style est propre sans être transcendant, les personnages attachants ou détestables sont ressui mais pas forcément subtiles. Mais le vrai talent c'est la description de la vie dans les glaces pendant un hiver artic et la pression qu'elle inflige sur les corps et les coeurs : il fait noir, il fait froid, très froid, la nourriture manque et autres joyeusetés que l'auteur communique très bien.
Bizzarement c'est la précense de l'élement fantastique (une grosse bête inconnue qui traque l'équipage) m'a travaillé. J'ai trouvé que celui-ci n'apportait pas grand chose au roman en fait, pour ne pas dire rien et que toute la partie aventure historique et vie dans les galaces était beaucoup plus interessante et pertinente. Simmons étant un écrivain fantastique cet élément était sans doute attendu par ses fans, son éditeur mais en le supprimant et en enlevant 200 pages au roman ca aurait peut etre été meilleurs.
Après y'a des erreurs qui sont inadmissible pour un auteur aillant de tels moyens : quelques contradictions dans les dates et dans les actions des personnages, des répétitions mals venues ou une petite tendance à tirer à la lignes, syndrome réccurent chez Dan Simmons qui doit confondre épaisseur et profondeur. La narration utilise parfois des ficelles qui ont la taille de cable.
La fin est chouette mais assez prévisible.
Si vous voulez du bon gros roman de distraction, solide, prenant, efficace et pas trop mal écrit, vous pouvez y'aller sans soucis. On ne retrouve pas le génie d'Hypérion mais ca n'est pas la catastrophe de L'Echiquier du mal. Il faut aimer le froid un peu quand même.