Suite à l'exécution de trois gros caïds de la drogue en une semaine, un nouveau chef a débarqué à Malceny dans le 93 et sème la terreur. La situation dégénère en guérilla urbaine et le Capitaine Coste et son équipe doivent faire face à cela.
Avec Territoires, Olivier Norek nous offre un bon roman policier. Avec une écriture simple mais efficace, et des dialogues réussis avec des pointes d’humour entre tous les membres de l'équipe, le lecteur est plongé dans l’univers des trafiquants de drogue, des habitants du quartier, des policiers et dans celui de madame le Maire et de son équipe.
L’auteur, qui est lieutenant de police, partage son vécu. Et c’est justement parce que les scènes décrites transpirent de réalisme que l’histoire est réussie mais aussi inquiétante. Les personnages sont attachants mais j’aurais préféré en savoir davantage sur les différents membres de l'équipe de Coste. Peut être est-ce parce que je n’ai pas lu le livre précédent Code 93?
La Maire, madame Vesperini, est prête à s’associer avec les malfrats pour gouverner. Elle utilise comme précepte la citation de Sartre dans les Mains sales: « Moi j’ai les mains sales. Jusqu’aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après? Est-ce que tu t’imagines qu’on peut gouverner innocemment ? » J’ai adoré ce personnage sans limite.
Le titre Territoires est bien choisi, il décrit le fait qu’il existe différents mondes entre celui de la rue, celui des policiers et celui de la mairesse, qui fonctionnent avec leurs propres règles.
La seule petite ombre au tableau, c’est que ce dernier est trop sombre et un peu manichéen : les politiques sont corrompus, les habitants des banlieues sont violents et les flics sont les gentils. C’est à la fois excessif et un peu déjà vu.
Toutefois, j’ai découvert un super auteur et j’ai adoré lire ce roman.