Tess d'Urberville par Plume
La jeune Tess est issue d'une grande lignée aristocratique éteinte ; les d'Uberville.
Sa famille désargentée vit dans le Wessex, région champêtre et isolée. Alors que son père rêve de redorer le blason familiale, Tess est envoyée pour servir dans la maison d'Uberville, dernier vestige de la grandeur passée... Ses parents espèrent secrètement un mariage mais sont loin de se douter de la frivolité des moeurs du maître, qui va perfidement "séduire" la jeune femme contre son gré et l'abandonner à son sort de fille-mère.
Ce triste épisode allié à la honte et à la nature franche de Tess vont faire de sa vie une succession de drames, dans une Angleterre de la fin du XiXème où la réputation d'une femme est un bien fragile...
Roman sombre et difficile que Tess. J'ai à la fois aimé et enduré ce roman, il est donc difficile de vous en parler sans paraître mitigée.
Tess ne se déplace presque qu'exclusivement à pieds et ne se lasse pas de contempler la nature environnante, seul réconfort s'il en est dans sa triste vie.
Il y a une grande dualité dans l'écriture, qui se retrouve dans l'alternance entre les tourments de Tess et les magnifiques descriptions de la campagne anglaise.
Bizarrement cette dualité produit aussi une certaine gêne au niveau du récit. Le style narratif de Hardy est très empesé, on a souvent recours au dictionnaire face à des termes presque scientifiques, il fait preuve d'un vocabulaire très riche (Ce n'est pas une question de traduction, j'ai vérifié. D'ailleurs de grands écrivains de l'époque lui reprochaient cette "emphase lexicologique") et qui correspond assez peu à la description de la vie campagnarde et des travaux des champs.
On sent tout de même que les évènements sombres et terre à terre du destin de l'héroïne sont compensés par une nature riche, foisonnante et lumineuse qui élève l'esprit...
[Critique raccourcie]