Rite occulte et contes obscurs
(...) Métaphore sur l’art, l’argent, le bien et le mal indissociés, etc… Les thématiques dont vastes. Pour autant, je ne peux m’empêcher d’y trouver un goût de trop peu. Des récits pas assez remuants, pas assez prenants, comme si l’auteur n’était pas allé au bout de ses idées. C’est bien dommage car il y avait vraiment quelque chose à faire avec cette atmosphère bizarrement malsaine mais sous cet enrobage d’une complexité inutile (chaque histoire est comme une boîte qu’ouvre le lecteur jusqu’à une conclusion qu’on voit venir de loin, élément à mon avis inutile car détaché du contexte du récit), l’auteur manque sa cible.
Pour autant, même si le fond me laisse un peu dubitatif, la forme m’a séduit. Je l’ai dit plus haut, l’auteur écrit bien. Ce n’est pas le premier venu, ça n’étonnera donc pas ceux qui le connaissent déjà, mais il fallait que ce soit dit. Résultat : il est fort possible que je m’intéresse de nouveau à José Carlos Somoza, avec d’autres romans plus aboutis et salués par la critique.