The dirt - mötley crüe par trevorReznik
Le parcours de Motley Crüe pourrait facilement se résumer à la célèbre formulation "sexe, drogue et rock'n'roll" (et pas forcément dans cet ordre) tant le combo semble s'être appliqué a transcender les clichés qu'on peut associer à un groupe de rock.
C'est bien simple, on a affaire à quatre abrutis finis (et j'utiliserais même l'expression imagée "finis au pipi"), totalement inconscients et égocentriques, qui réussissent à faire passer les personnages (fictifs eux) de Spinal Tap pour des héros d'un film d'art et essai minimaliste Suédois.
Mais malgré ça, Motley Crüe va réussir à obtenir un succès énorme (aux Etats-Unis en tout cas) et à remplir les stades. En tout cas pendant un temps, car les excès en tous genres vont fatalement rattraper la vie de Nikki Six, Vince Neil, Tommy Lee et Mick Mars et leur chute sera aussi fulgurante que leur ascension : overdoses, procès, prison, décès...
Chaque chapitre donne la parole à l'un des membres du groupe ou à quelqu'un de leur entourage (manager, roadie...) ce qui fait que l'on a souvent plusieurs points de vue à propos d'un même événement et qu'on peut ainsi mieux comprendre certaines situations proprement hallucinantes. Cette confrontation des "vécus" est une très bonne idée, d'autant plus que pour le coup, les quatre musiciens ne sont pas vraiment adeptes de la langue de bois et que leur franchise est même parfois assez touchante.
Bref, pas besoin d'apprécier la musique de Motley Crüe (ça n'a jamais été mon cas) pour apprécier "The Dirt". Dans le genre, et si on arrive à oublier les -nombreuses- fautes d'orthographe et l'écriture très moyenne (mauvaise traduction ?), je doute qu'on puisse faire mieux