Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police.
Pour échapper à la violence du quotidien, elle étudie dans un lycée huppé, hors des frontières du quartier, dans une banlieue chic. Et là, tous les matins, une nouvelle vie commence. Starr navigue entre ces deux mondes.
L'équilibre fragile qu'elle avait trouvé pour passer de l'un à l'autre vole en éclats le soir où Khalil, son ami d'enfance, est tué sous ses yeux par un policier. Le jeune homme n'était pas armé...
Vivre avec ça, quoi dire, défendre Khalil, se taire, expliquer, continuer... Starr ne sait plus comment faire, ne sait pas ce qu'elle doit faire.
Angie Thomas signe ici un très beau premier roman.
Elle expose sans fard, sans frime, des problématiques actuelles ancrées profondément dans la société : le racisme, la pauvreté, la violence, l'engrenage infernal, les laissés-pour-compte. Et l'exercice lui va à ravir : elle s'adresse dans ce livre aux adolescents, sans rien édulcorer. Oui, ce livre est violent. Mais ce livre est surtout humain, plein de doutes et d'incertitudes.