"True love is the best thing in the world, except for cough drops."

The Princess Bride est un olni - l pour littéraire, le reste débrouillez-vous, hein. Le livre est présenté par Goldman comme la version abrégée d’un roman satirique écrit par le très mystérieux et très fictif S. Morgenstern. L’auteur présente le livre comme son préféré, ajoutant qu’il ne l’a jamais lu. Tout est fait pour semer le doute sur l’existence d’un roman à abréger, l’auteur interrompt régulièrement son récit par des apartés sur son ressenti lorsque, enfant, son père lui lisait le livre en sautant quelques passages ou sur ses raisons d’en supprimer d’autres. L’on se retrouve donc avec deux histoires, celle racontée par « the Princess Bride » et celle de l’auteur lui-même, a priori fictive aussi.

Les personnages sont attachants, l’histoire bien ficelée, racontée de manière légère : on vous précisera au début du récit grâce à un usage abusif de parenthèses et autres apartés que cela se passe avant Voltaire et le glamour mais après les miroirs et le ragoût.
Goldman vous donnera envie – ou pas – en vous expliquant qu’il a supprimé 64 pages de descriptions des nobles de l’époque parce que c’était chiant. Il n’hésite pas à interrompre son récit en plein milieu d’une phrase pour vous expliquer ce qu’il a coupé ou même pour vous donner son point de vue sur le récit. Il avertira ou rassurera le jeune lecteur lors de passages un peu difficiles, se jouant allègrement du risque de spoilers – mais sans nuire non plus à l’histoire.

Difficile de détacher la « véritable » histoire de The Princess Bride de ces interruptions dans la narration, difficile donc de dire si j’ai apprécié le roman pour son histoire ou pour la totalité. La galerie de personnage est variée, leurs motivations aussi. Et bien que l’histoire d’amour des deux héros constitue une bonne partie de l’intrigue, je me suis plus attachée à Inigo et Fezzik qu’à un Westley trop parfait et une Buttercup trop nunuche.

Mon édition comprend aussi un récit additionnel, Buttercup's baby, a priori un essai de suite de la part de Goldman. Présenté de manière encore plus rocambolesque que le précédent – Golman indique que Stephen King aurait dû l'écrire mais lui a laissé la primeur - ce premier chapitre est un peu fouillis, part dans beaucoup de directions différentes et, surtout, nous laisse sur notre faim. Heureusement, l'histoire se situe après le ragoût.
Nomenale
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 2 nov. 2014

Critique lue 512 fois

11 j'aime

2 commentaires

Nomenale

Écrit par

Critique lue 512 fois

11
2

D'autres avis sur The Princess Bride

The Princess Bride
JulietteP
8

Prepare to die !

Pourquoi faut-il absolument lire Princess Bride ? Parce que William Goldman, sous son air de ne pas y toucher et de raconter une jolie histoire totalement débridée, jongle avec tous les codes du...

le 28 sept. 2014

9 j'aime

The Princess Bride
Bestiol
4

Ça bride la princesse/ le prince qui est en toi

Un parfait quoique rare exemple de bouquin dont l'adaptation cinématographique soit meilleure que l'œuvre originale. W. Goldman prétend abréger un soit-disant roman de S. Morgensten (lequel n'a...

le 8 avr. 2012

8 j'aime

2

The Princess Bride
ThinkBecca
6

Un conte de fée pour l'auteur, pas pour le lecteur

Grosse, très grosse déception que cette version littéraire de Princess Bride. La couverture annonce "la version abrégée, avec les bons morceaux dedans". Déjà, on dirait une pub pour yaourt, mais...

le 30 juin 2011

2 j'aime

4

Du même critique

Only God Forgives
Nomenale
6

De deux choses l'une

- soit j'ai rien compris, soit il y a des risques de spoil - soit l'esthétisme est impeccable et sans aucun raté, soit il est rouge. Très rouge. Trop rouge; - soit le scénario est d'une complexité...

le 26 mai 2013

73 j'aime

26

Downton Abbey
Nomenale
8

Dear Lady Sybil,

Comme j'ai aimé être une petite souris et me glisser dans cet immense demeure que vous partagez seulement avec quatre autres membres de votre famille. Comme j'ai aimé voir la vie des domestiques qui...

le 21 juin 2013

71 j'aime

23

Six pieds sous terre
Nomenale
9

"I wish that just once people wouldn't act like the clichés that they are"

La mort, je la côtoie tous les jours. J’ai grandi dedans. Et pourtant, celle-ci fait mal. La mort ne fait pas mal, d’habitude. La mort ce sont ces corps dans la salle en bas. Ce sont ces familles...

le 6 août 2013

62 j'aime

23