The Thursday War - Halo : La Trilogie Kilo-Five, tome 2 par Belzedar
Deuxième volet de la trilogie Kilo Five, The Thursday War marque de facto la seconde incursion de Karen Traviss dans la série Halo et peut donc s’apparenter au livre de la confirmation pour la romancière. En effet, Glasslands, son premier roman, devait être l’introduction d’un nouveau cycle, ce qu’il a été bien qu’entaché de quelques défauts assez regrettables (notamment un rythme trop haché et une narration trop diluée). Karen Traviss se devait donc de corriger le tir sous peine de voir sa trilogie rejetée par les fans généralement peu enclins à pardonner les erreurs…
Au niveau du scénario, pas de surprise, l’action débute immédiatement après le cliffhanger qui avait clôturé Glasslands. On retrouve donc ce bon vieux Phillips (Philysssss…) coincé sur Sanghelios alors que la guerre civile vient de débuter sur la planète des Elites. Les autres membres de Kilo Five doivent donc l’extraire rapidement, tout en sachant que l’ONI encourage discrètement les luttes fratricides entre les Shangheilis afin de maintenir une instabilité sur la planète Covenant. En parallèle, on suit la destiné de Jul M’Dama, un Shangheili qui voue une haine à l’Humanité comme bon nombre de ses congénères.
D’un point de vue chronologique, ce roman se déroule quelques mois après Halo 3 soit donc près de 3 ans avant Halo 4. Néanmoins, on peut véritablement parler de livre introductif au jeu puisque Thursday War évoque pour la première fois, entre autres, le vaisseau UNSC Infinity, la planète Requiem (le lieu où se déroule l’action du jeu) et le personnage ô combien important du Didacte.
Sans aucune ambiguïté, il est clair que la narration de Thursday War est bien plus agréable que celle de Glasslands, notamment parce que Traviss a enfin pu développer ses propres personnages sans avoir à gérer les arcs narratifs créés par Nylund (on parle notamment ici de l’arc Spartans II-III clôturé dans Glasslands). Par conséquent, l’intégralité du récit est centrée sur l’escouade Kilo Five (BB<3 !) et sur quelques personnages annexes historiques (notamment les amiraux Hood et Parangosky), ce qui permet d’approfondir la psychologie des personnage et de renforcer l’empathie du lecteur pour ces derniers.
Bien entendu, et comme toute trilogie qui se respecte, ce second volume se conclut par une révélation qui aura son importance pour la suite…
Par ailleurs, Traviss confirme ici que son style est à l’opposé de celui de Nylund. A savoir priorité sur les relations entre le personnages au détriment des scènes d’action. Avec le recul, et maintenant que j’ai terminé Halo 4, je me rends compte que la vision de Traviss a forcément influencé 343 industries qui a également choisi d’approfondir la psychologie des personnages dans le jeu, notamment via la relation John/Cortana.
En conclusion, on ne peut que se réjouir devant ce Thursday War qui démontre que Karen Traviss a tout à fait sa place dans l’univers Halo. Désormais totalement libre dans son récit et débarrassée de « l’héritage » de Nylund, elle donne une nouvelle impulsion à la franchise en imposant son propre style et de fort belle manière. Reste plus qu’à patienter, avec un enthousiasme certain, jusqu’à la sortie du troisième et dernier volet de la trilogie, à ce jour encore non annoncé (même si dans les faits, on peut tabler pour une sortie en octobre 2013).
NB : Comme pour Glasslands (et dans les faits depuis Ghosts Of Onyx), le livre est uniquement disponible en VO anglaise (aucune traduction française n’est à priori prévue).