Théa, seize ans. L'âge des princesses, l'âge où tout devient possible. Ou alors, celui où tout dérape dans la vie. En un mot : l'adolescence, dans toute sa splendeur. Théa donc, un peu perdue, tiraillée entre une mère adepte de la chirurgie esthétique et un père artiste. Amoureuse de son ami d'enfance, elle peine à lui faire comprendre ses sentiments.


Et le jour où elle se rend compte qu'il est trop tard, on vient lui faire une proposition qu'elle se sait incapable de refuser... on lui donne du temps. Tout son temps, à vrai dire. Un scientifique dirige une étude visant à annihiler le vieillissement cellulaire et lui demande d'être un cobaye!


Nous suivrons son histoire sous trois parties savamment nommées, avec ce qu'il faut de doutes, de scandales et de médias envahissants, et bien entendu, de personnages hantés par l'idée de la jeunesse éternelle. Chacun réagit à sa façon à l'idée de ne plus jamais vieillir. Est-ce une bonne chose? Quelle que soit votre opinion, je suis certaine qu'elle sera mise à l'épreuve! Tous les aspects de l'immortalité sont évoqués, les conséquences à l'échelle mondiale ou simplement le regard des autres.


C'est avec enthousiasme que j'ai fini ce livre au thème rebattu, l'immortalité. Pas de vampires, promis! Nous voyons ce mythe sous le regard de la SF.


Je salue tout d'abord le choix de la ville sans nom, que nous pouvons placer dans le pays que nous souhaitons. Cela donne un côté plus universel au roman.


Cependant ce système est quelque peu gâché par un gros cliché que je m'étonne encore de trouver dans un roman de la collection de Denis Guiot. Je parle ici de la pompom girl... mais que diable vient faire ce sport ici? Cheerleading ou pas, tous les lycées du monde connaissent cette fille populaire, qu'elle ait l'air d'un ange ou d'un démon, qui attire les foules et attise les regards de ses camarades. Désir ou jalousie, choisissez votre camp. Pas besoin de lui donner une étiquette très américaine en l'affublant d'une jupette, et de rajouter un préjugé par-dessus le marché! C'est tellement dommage!


Il n'empêche, nous voyons l'immortalité sous un jour nouveau, et je remarque, un peu effarée, qu'il pourrait également être proche. En effet, la théorie évoquée dans l'histoire est actuellement à l'étude, on le sait grâce à la postface et aux sources.


PS : Algernon, la souris, n'a pas un nom choisi par hasard. Elle est tirée du roman des Fleurs pour Algernon, que je vous conseille vivement, car malgré son âge il n'a pas pris une ride ;)


Laboukineuze

laboukineuze
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le 12 août 2015

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