Dans un style encore plus chaotique qu'à l'ordinaire, Balzac s'étonne de l'absence d'intérêts envers la démarche, expression corporelle inconsciente qui trahit les pensées. Il se lance alors avec enthousiasme et une innocence d'enfant pour une matière inconnue à la découverte de la démarche. Qu'il s'agisse de votre métier dont les habitudes imprègnent les mouvements ou qu'il s'agisse du flâneur rentier ou des dames de salon, tout le monde y passe. Il admire la grâce naturelle des animaux, des enfants et même des tribus sauvages ! et dédaigne non sans humour tout type de parisien qui passe sous ses yeux. Il en conclut que chacun, même le plus fin des diplomates, à une disharmonie corporelle traduisant un vice de l'esprit. Alors qu'est-ce qu'une démarche parfaite ? C'est un mouvement lent et grave, c'est une forme de détente dans les mouvements et cet état lent inspire paradoxalement un grand charisme. L'ouvrage est incomplet et c'est une sorte d'ébauche qui nous invite à nous concentrer sur notre propre démarche, le tout agrémenté de nombreuses anecdotes mais sans plan, sans codification précise, ce qui donne une impression d'un ouvrage désordonné mais très charmant néanmoins à lire.