Il y avait très longtemps qu’un roman ne m’avait pas autant ébranlée que celui-ci! Je pense être passée par tous les sentiments au travers des pages de ce livre. Terminé depuis près de 10 jours, j’ai préféré le laisser décanter avant de m’atteler à l’écriture de ma chronique. Les jours passant, je ne trouve pourtant que peu de mots pour exprimer mon ressenti. Un sentiment de nostalgie m’étreint encore à chaque fois que je repense à lui.
« Ton absence n’est que ténèbres » est tout simplement magistral! Ce qui pourrait s’apparenter à une saga familiale islandaise, somme toute banale, est en fait bien plus que cela. Jón Kalman Stefánsson, son auteur, démontre par cette histoire la puissance des mots et celle des émotions qui peuvent être transcrites et transmises par l’écriture.
Comment résumer un tel bouquin? Invraisemblable pour moi, tant les faits sont importants, même les plus infimes détails. Brosser une saga de 120 ans sur 5 générations avec tant de précisions et d’adresse est mirifique et inoubliable.Comptant plus de 600 pages, le lecteur pourrait craindre de se lasser ou de s’ennuyer mais pas un seul moment, il ne risque de ressentir ces sensations, tant le style et le récit vont l’envoûter très rapidement, une fois les premières feuilles tournées.
Pour ceux qui aiment retenir et réécrire l’une ou l’autre phrase des livres qu’ils lisent, je vous mets au défi de le faire avec celui-ci. Impossible, tant les citations sont belles mais ô combien multiples.
Je tiens à saluer l’excellent travail de traduction de Eric Boury qui a su si bien transmettre la qualité de l’oeuvre originelle.
Par ces quelques mots, vous aurez compris que c’est littéralement l’un de mes tout grands coups de coeur de cette année. Si vous avez la chance de pouvoir vous y plonger, je peux vous garantir que vous n’en sortirez pas indemne, tant il vous hantera profusément.