Le narrateur de ce court roman, Nabu dirige un "juku", un établissement de cours privé, dans la banlieue de Tokyo. Sa vie semble équilibrée et sereine entre sa femme et ses enfants d'une part et son activité professionnelle d'autre part, jusqu'au jour où il reçoit un message d'un homme lié à un épisode douloureux de son passé: le suicide de son père.
Quel petit bijou de la littérature japonaise! J'ai été littéralement emporté par l'écriture très poétique de Aki Shimazaki. Tout y est décrit avec beaucoup de délicatesse.Le narrateur nous dépeint sa vie quotidienne avec des détails qui peuvent sembler anodins mais donnent une toile de fond au récit.
Comme il semble être courant dans la littérature japonaise ( je suis encore novice en la matière), les sentiments sont exprimés avec beaucoup de retenue et de pudeur.
Ce roman est un roman sur le souvenir bien sûr mais aussi sur la loyauté, l'honneur qu'il faut savoir garder, sur la peur de l'autre qui peut amener à commettre des erreurs, le rejet de ceux qui semblent différents.
Un pur trésor!