Troisième opus de la pentalogie "Au coeur du Yamato", cette fois nous sommes avec Nobu, fondateur d'une petite école privé du soir ( un jukku) nommé "Tonbo", désignant à la fois le nom du pays et la libellule.
Une fois de plus, nous sommes dans la perspective d'un personnage masculin qui a été privé de père. Celui de Nobu s'est suicidé, un acte grave qui est très mal vu au Japon. Le pire, c'est qu'au fond, il n'a commis aucun crime, mais les évènements ont fait de lui un paria.
Shimazaki nous fait donc naviguer dans ses sujets de prédilection, comme l'Histoire, les apparences, les codes sociaux, la marginalité et la famille,en faisait se rejoindre de plus en plus les autres protagonistes de tomes précédents. Ce n'est pas aussi évident et tisser serré comme ce fut le cas avec les personnages de la série "Le poids ses secrets", où ils s'enchainaient comme des maillons. La chronologie est aussi plus conventionnelle. Et ce n'est pas aussi palpitant, moins addictif. Néanmoins, Aki Shimazaki est excellente pour les histoires courtes et les tabous sociaux, qu'elle sait rendre avec une certaine légèreté malgré la gravité du sujet et joue bien avec les significations des mots.