Tous les matins du monde par Clémence Usseglio
Ce n'est certainement pas de la grande littérature, et le style n'est pas exceptionnel. Or certains détails sont intéressants, seulement il faut les dénicher dans chaque recoins des pages.
L'austérité du père est certes déroutante au début de la lecture, mais devient de plus en plus touchante lorsque l'on comprend que son moyen d'expression est la musique. Rien de très excitant que la viole de gambe... Mais on se laisse gentiment portée par cet instrument venu d'un autre temps.
L'arrivée de l'apprenti est peu intéressante au niveau de l'histoire mais l'est pour le développement du caractère des deux hommes. On voit le père s'ouvrir comme une fleur, délicatement, au fur et à mesure des pages. C'est cela qui est intéressant, en plus de leur opposition franche qui transparaît déjà sur la première de couverture .
Et Madeleine reste une femme touchante. Un peu cliché, certes, mais tellement fragile et tendre que l'on ne peut ne pas avoir un sentiment, presque, de pitié pour elle... Rien à voir avec sa soeur.
Au bilan, ce livre n'est certainement pas l'oeuvre du siècle mais reste quand même un bon livre à étudier dans les thématiques.
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