J'ai une relation un peu compliquée avec l'économie ; j'ai toujours l'impression de comprendre sur le moment ce que je lis, puis j'oublie aussi sec et, incapable de restituer les éléments dans une conversation, je dois remettre constamment le métier sur l'ouvrage.
Sans doute un reste de gauchiste que j'étais dans ma jeunesse : méfiance instinctive vis-à-vis d'une science humaine dévoyée idéologiquement au service de la classe dominante.
Ce que confirme d'ailleurs en partie cet ouvrage : l'inflation ? Pas si grave. Le monétarisme de l'école de Chicago ? repose sur des hypothèses erronées. La Dette ? un faux problème au niveau macro, au contraire, il vaut mieux ne pas toutes les rembourser sinon l'économie s'asphyxie. L'argent gratuit n'existe pas ? Si, si, il faut/yaka appuyer sur le bouton, ce que peuvent très bien faire en théorie les banques centrales. L'indépendance des banques centrales est une bonne chose ? Meh... L'Etat doit être géré comme une entreprise privée ? Surtout pas malheureux, et dans l'intérêt même du système.
"Know your enemy" donc comme chantait ce bon vieux Zach dans les années 90, raison de plus pour ne pas lâcher l'affaire.
Surtout que c'est vachement intéressant l'économie, et puis l'histoire, la géopolitique, la philo et la sociologie ne sont jamais très loin.
Ce bouquin devait donc être le ixième manuel de vulgarisation que je lisais sur le sujet. Il n'y a rien de révolutionnaire dedans et il faut s'habituer au style youtube/oral transposé dans un livre traditionnel. On retiendra toutefois - en plus des points mentionnés ci-dessus - un très fort accent mis sur la création monétaire, pédagogique et enrichissant - en espérant pour ma part que cette fois j'arriverai à imprimer un peu plus longtemps que d'habitude.