Roman qui fait dans le sensationnel sans réel fond...
Too much... Trop de gore en premier lieu alors que je suis la première à en être friande, trop d'invraisemblances dans la psychologie des personnages à laquelle je suis très attachée dans ce genre de roman, trop de tentatives de suspens qui ont fait flop chez moi, trop de trop! Trop! TROP!
L'histoire ici est sordide, glauque à souhait, dans le milieu du sado-masochisme et de l'industrie du sexe où une bande de détraqués de la b*** ne trouve rien de mieux que d'astiquer Popole devant des vidéos semblant être le reflet d'activités non consenties et parfois même devant des snuff movies. Thilliez nous amène donc dans un monde très noir fait de perversité poussée à l'extrême. Dès les premières lignes du roman, le ton est donné avec la découverte d'un premier corps mutilé à un point que je ne crois pas avoir lu de descriptions plus insoutenables jusqu'alors. Les morts se succèdent, l'enquête piétine. Beaucoup de descriptions sordides qui à mon sens ne font pas avancer l'histoire mais donne à montrer aux lecteurs. Une sorte de voyeurisme gratuit auquel je n'ai pas adhéré.
Sharko ensuite, flic en souffrance suite à la disparition de sa femme survenue 6 mois plus tôt. De là à penser que celle ci a un lien avec l'histoire principale du roman, il n'y a qu'un pas que je vous laisse franchir si vous le souhaitez. Personnage capable du meilleur comme du pire sous la plume de Thilliez qui tour à tour en fait un homme posé et réfléchi puis le fait s'énerver et jouer les gros bras quelques pages plus loin. Très peu crédible... Autant j'aime bien le premier autant le suivant m'agace par ses interventions vues et revues. Rien d'original sous le soleil et une pointe de lassitude se fait sentir dans ma lecture.
Certains qualifieront "Train d'enfer pour Ange rouge" d'un bon page-turner. Oui, c'est possible... Je l'aurai lu il y a quelques années, je l'aurai peut être dévoré. Au lieu de ça, je l'ai clairement terminé sans vraiment d'entrain. Sans doute aspiré-je (ceci n'est pas une faute) à plus que du "gore, du cul et du sang" maintenant en matière de thrillers. Tant pis pour cette fois!