Berne-Lisbonne, aller et retour ?
C'est un type érudit, solitaire, voire handicapé social, en tout cas réfractaire à la comédie sociale, mais quand même dans le regret refoulé de vivre une autre vie. Alors un jour, comme ça, au lieu de suivre ses habitudes il suit son instinct, une rencontre fortuite sur un pont sur l'Aar, la sonorité chantante du portugais, un livre différent et le voilà parti au pied levé dans le train de nuit pour Lisbonne.
Lui qui vivait dans les textes très anciens, il va se plonger dans une quête, de témoins en survivants et au travers de ses écrits, d'un lisboète aussi brillant que lui est terne. Pourtant lui non plus n'avait pas choisi sa vie, malgré sa liberté affichée, le poids familial, là aussi et la dictature qu'on a presque oubliée de Salazar.
Des rencontres fortes, la possibilité d'être un autre lui-même vont agir comme une psychanalyse, ou alors n'est-ce que les effets sournois d'une maladie qui provoque des vertiges, comme l'autre qui vivait avec un anévrisme prêt à rompre ?.
Un livre intéressant, desservi par une forme assez lourde et un auteur plutôt lâche puisqu'il abandonne son personnage avec un mal non diagnostiqué et nous, on ne sait pas, tout ça c'était juste un désordre physique ?
Et vous amis lecteurs, pouvez-vous me dire, finalement le n° de téléphone il l'a appelé ou pas ?