Transparences par glen

L’auteur, Ayerdhal, est un des chefs de file de la S F française. Il est l’auteurs de plusieurs romans comme « La bohème et l’ivraie », « L’histrion », « Chronique d’un rêve enclavé », « Etoiles mourantes », et a reçu de nombreux prix. Il est également ce que l’on appelle un « auteur engagé » et tout ses romans sont très orientés « esprit libertaire » .


L’auteur dissèque les fonctionnements des services secrets au travers une intrigue protéiforme. Les personnages sont tous très travaillés et complexes (on est loin du manichéisme made in US) et l’action n’est pas physique (quoique !) mais surtout psychologique.

Le pitch : 

Stephen est un jeune criminologue Québécois qui travaille pour Interpol en France. Sa mission consiste à regarder dans des vieux dossiers si il ne peut pas trouver des liens entre différentes affaires (classée ou non classée) Le but étant de trouver des indices qui permettrait de penser que certaines affaires sont le fait de tueurs en séries. Et un jour plusieurs similitudes permettent de penser qu’une hypothétique Ann X soit peut être la plus grande tueuse en série de tout les temps …
Voici le profil que notre psy tire de Ann x avant d’envoyer tout ce que l’Europe contient comme services secrets à ses trousses : 

" Jeune femme sans type défini utilisant une arme blanche ou détournant de sa fonction usuelle un objet quelconque, réagissant à ce qu'elle considère comme une agression à connotation sexuelle ou à une atteinte à sa liberté. L'acte violent est toujours spontané, bref et extrêmement performant. Elle disparaît ensuite sans laisser de trace. Les témoignages sont toujours contradictoires, personne n'est capable d'en faire une description précise, il n'y a jamais ni empreinte, ni cheveu et aucun enregistrement audio ou vidéo exploitable. "

C’est, à mon avis, un très bon roman de Ayerdhal, même si il n’est pas dans son domaine habituel. Je l’ai littéralement dévoré en deux jours (env 500 pages).
Ce roman est très immersif et ce dès la première scène qui est à couper le souffle. On se laisse très facilement prendre au jeu des manipulations et demi vérité qui parsème le parcours du héros.