Ce qui m'a manqué, ce sont des ions positifs pour me protophaser correctement avec le bouquin.
Mettons-nous dans la peau de Mr Dick. Lors d'un rêve éveillé, un semi-sommeil pré-conscient, on voit l'eden de la non-mort. Celle qui ne coupe pas le fil de la vie net. Celle qui permet la discussion et autorise ainsi le recours à l'échange de souvenirs, d'idées même.
Je place le mort dans un caisson cryogénique et je le ponctionne de temps en temps pour le sortir de sa léthargie à chaque visite de sa famille, en mal de solitude. Parce que c'est vrai, quoi, rien de tel qu'un presque-mort pour prendre du recul sur la presque-vie !
Ca c'est le pitch.
Bon maintenant, laissons de côté l'imagination et osons le transfert de notre observation de la chaîne alimentaire à la translittération télépathique (A est victime de B mais peut-être protégé par C qui ne peut rien contre A). Ici la société gentille est un C qui protège l'humanité A du grand méchant B. Tout ça sur la base de pouvoirs psy.
Ca c'est le patch.
Puis enfin, trouvons le putsch. Celui que tout auteur qui rêve d'accueillir une file d'attente en dédicace se doit de placer dans sa fiction. Celui qui fait de son œuvre un vrai best-seller, un truc inattendu, un ovni créatif. Le truc compliqué à trouver.
Mais bon, faut pas non plus oublier de se faire plaisir, on écrit pour soi, pas pour les autres. Donc le putsch doit me donner la trique, à moi, Dick. Une fois trouvé, prenons notre bic, saupoudrons d'ubik, de tactique et de manque de fric. Et que ça gicle !
Ah oui, la genèse d'une œuvre dont on a pensé la fin à seule fin de combler sa soif d'écrire, ça va 5 min (le héros est un con, ça m'énerve !).
7, si on replace dans le contexte.