Un des pitchs les plus sympathiques de la littérature SF.
Et pourtant, de 1, le style d'écriture est chiant. L'usage pronominal abusif casse la lecture autant que les paroles pensées dans la tête du protagoniste. Donc quand on arrive à retrouver à qui le "il" du paragraphe fait référence, on doit souvent faire l'exercice ensuite de décrypter ce que fait de le personnage vs ce qu'il pense faire vs ce qu'il compte faire.
De 2, le sujet est traité avec si peu d'envergure qu'il en est gâché. La rencontre entre une des actrices du roman (la seule qui a "compris") et le Maître du Haut Château est incompréhensible, autant par son contenu que par son cadre.
De 3, la complexification des personnages n'apporte rien à l'histoire.
De 4, le traitement spirituel est sous-traité : les influences de l'Oracle, du Yin-Yang, du Tao, du wu sont autant de sujets à creuser qui ne viennent finalement que donner de l'appétit et de la curiosité sans rassasier.
Reste que le renversement de situation imposé par cette uchronie est clair, net, flippant. Que le traitement du dominateur / dominé est suffisamment bien amené pour interroger chacun dans sa posture du vainqueur. Ce qui reflète le talent du Philip K. Dick sans toutefois faire de ce classique un indispensable.
Loin de là.