Deux ans sans lire du Musso et voilà que l'occasion de lire Un appartement à Paris se présente à moi, autant dire que je l'ai dévoré et qu'en même pas une journée l'affaire était bouclée. Pour résumer, le roman raconte l'histoire d'une rencontre fortuite entre deux personnages : Madeline et Gaspard. Gaspard est un dramaturge célèbre aux États Unis, dont les pièces sont représentées aux quatres coins du monde. Profondément misanthrope, il aime la solitude et passe le plus clair de son temps à éviter la compagnie des gens. Comme à son habitude, chaque année il s'octroie un voyage à Paris d'un mois afin de travailler sur sa nouvelle pièce. À cette occasion, il se voit assigner un appartement par son agent, et pas des moindres puisqu'il s'agit de l'appartement d'un fameux peintre, Sean Lorenz décédé un an plus tôt d'une crise cardiaque dans les rues de New York. Mais suite à une erreur informatique, il se retrouve obligé de vivre en colocation avec Madeline, une ex policière au caractère bien trempée et au passé sulfureux, elle aussi de passage à Paris. C'est donc dans ces conditions que les deux personnages aux antipodes l'un de l'autre vont partir sur les traces de ce fameux peintre, de son passé et découvrir des secrets jusqu'alors bien gardés tout au long d'une intrigue soutenue et haletante signée Musso.
Voilà pour le résumé de base du roman, il est bon maintenant d'en souligner les points positifs. Pour commencer le rythme de l'oeuvre est vraiment prenant. Personnellement je ne me suis pas ennuyé une seule seconde en le lisant, le rythme effréné nous tient en haleine tout au long de ces 500 pages. On a hâte de savoir le fin mot de l'histoire, presque chaque chapitre donne lieu à une petite révélation et ajoute sa pierre à l'édifice de sorte qu'il est vraiment difficile de s'arrêter de lire tellement le mystère s'épaissit. En plus, la narration varie : on a en effet des chapitres écrits selon le point de vue de différents personnages, la narration est omnisciente, si bien que l'on a accès à toutes les informations parfois avant les personnages eux mêmes. Cette variation est un atout dans la narration du roman, on se lasse vraiment pas d'en découvrir à chaque fois plus et d'avoir accès parfois aux pensées les plus profondes des personnages les plus énigmatiques (je pense en particulier à Pénélope, la mère de Julian ou même à Isabella) .
D'autre part, l'évolution des personnages a été pour moi un atout majeur dans le roman : au début on découvre par exemple une Madeline froide, antipathique, presque détestable. On en apprend par la suite plus sur elle et on s'y attache, pareil pour Gaspard qui apparaît lui aussi comme un homme sombre, solitaire mais le cours des événements le change et le fait devenir une personne plus "normale" qui correspond plus aux stéréotypes des livres de Musso.
Puis, l'histoire en elle même reste bonne et cohérente, comme dit précédemment la progression de l'histoire ne laisse pas la place à l'ennui, on a des petits retournements de situations bien maîtrisés et cohérents qui donnent envie de rien lâcher. Enfin, la touche artistique ajoute elle aussi du mordant à cette histoire, j'ai adoré en apprendre plus sur le monde de l'art qui mine de rien est très bien décrit et représenté dans le roman. Alors si comme moi vous êtes un/une touche à tout, vous allez adorer toutes les petites subtilités, les descritpions que l'auteur nous offre sur l'univers artistique et de la peinture et qui rendent l'oeuvre encore plus enrichissante !
Par contre, et ce qui a fait baisser ma note, c'est quelques petits défauts retrouvés dans le livre : d'abord l'intrigue qui tarde un peu à se mettre en place, puis la révélation finale un peu bâclée. Musso nous claque un peu la révélation finale en pleine tête en mode "voilà débrouille toi avec", et en quelques lignes, révélation qui justement n'implique même pas de grandes perturbations dans l'avancée de l'histoire puisque (SPOIL cachez vos yeux : les vrais antagonistes de l'histoire à savoir Adriano Sotomayor alias Nightshift et Beatriz Muñoz aka Ladybird sont déjà morts, donc on a pas de scène d'action comme on peut en avoir généralement dans les livres de Musso) et ça rend la fin un peu plate, on a pas énormément d'action et c'est regrettable vu la trame première de l'histoire qui aurait pu donner lieu à un dénouement final riche en action justement. Ladite action dans le roman réside plutôt dans les confrontations entre les deux personnages principaux qui ne sont pas toujours sur la même longueur d'ondes, sur leurs déplacements et sur leurs rencontres avec d'autres personnages (importants ou non) et c'est pourquoi en lisant Un appartement à Paris on peut rester un peu sur notre faim. Mais celà dit ce manque est néanmoins comblé par un happy ending, comme on en a l'habitude avec Musso, ce qui rattrape un peu cette lacune.
En conclusion, si vous êtes à la recherche d'un bon divertissement, lisez ce livre qui reste bon dans son ensemble et qui donne vite lieu à une enquête très prenante, avec, à mon sens, des petits défauts certes mais qui reste très correcte et agréable à lire ! Bonne lecture !