UN COLLÉGIEN !... J’avais envie d’un truc facile, d’une bluette agréable à lire, comme un collégien je me suis laissé avoir par le joli profil prometteur de la couverture et par l’intrigue annoncée… une jeune femme (certainement très jolie) loue, pour un mois, un appartement à Paris… suite à une erreur informatique sans doute, aujourd’hui toutes les erreurs sont informatiques, un monsieur acariâtre et misanthrope se trouve également locataire du même appartement pendant la même période… on se doute que ça va faire des étincelles mais qu’ils vont finir dans les bras l’un de l’autre… voilà qui présage quelques rebondissements de bon aloi et quelques instants de détente…
Que nenni ! Nous voilà embarqués dans une histoire abracadabrante de peintre génial, ex-tagueur (pardon, grapheur !) à qui on veut faire dire n’importe quoi (il est mort… il ne viendra pas contredire les protagonistes !) sur son œuvre, sur une histoire de tableaux perdus, de fils assassiné et de veuve défigurée par la chirurgie esthétique…
Quel verbiage autour de ce peintre disparu… Très modestement, pendant près de vingt ans, j’ai fréquenté un atelier de peinture, nous avons usé successivement quatre professeurs, tous très compétents, mais particulièrement le dernier que nous avons réussi à sauvegarder pendant une dizaine d’années… il nous faisait fréquemment travailler à la manière de… après une étude détaillée du travail du maître et de sa vie. Il nous a toujours mis en garde des dérives fréquentes autour des interprétations plus ou moins fumeuses que l’on veut donner aux œuvres. Surtout après la mort de leur auteur ! Les critiques aiment bien se gargariser d’explications compliquées pour jouer les « Monsieur je sais tout ».
Lors d’une interview sur RTL Guillaume Musso a déclaré :
"Plus que la peinture, c'est le processus de création qui m'a toujours passionné, nuance l'écrivain. Parfois même, le processus m'intéresse plus que le résultat final, et comment les artistes arrivent à trouver une sorte d'énergie créatrice et souvent, c'est en détruisant (...) Ce peintre dont la présence hante tout le récit trouvait son carburant en détruisant les gens autour de lui jusqu'à ce qu'il devienne père et que quelque chose s'apaise en lui."
Et bien grand bien lui fasse !
Moi, ça me fatigue… Je croyais trouver du plaisir avec ce livre… c’est vite devenu une corvée !... Le collégien qui s’est fait avoir au début se retrouve, au moment de rouvrir le livre, dans la peau du collégien qui a une furieuse envie de sécher les cours !
Ma liseuse me dit que j’en suis à 40 %, bon, allez, STOP, ça suffit, on arrête !