Un balcon en forêt raconte les quelques mois qui séparent la déclaration de guerre et l'offensive allemande de mai 1940. Au coeur de la forêt, quatre hommes attendent une offensive et pourtant il leur semble que cet événement n'arrivera jamais.
Julien Gracq a fait le choix d'offrir à son lecteur un récit sur le thème de la solitude où l'onirisme tient une place essentielle. Dans cette forêt silencieuse, les hommes tentent de survivre à l'attente mais leur peur du conflit devient peu à peu l'élément clé du récit. Ils semblent être plongés dans un rêve où des "fantômes, les gens du villages, interviennent mais ne font que passer."
J'ai rapidement bouclée ma lecture, tant j'étais plongée dans le récit. J'ai eu l'impression de sentir les odeurs du sous-bois, de ressentir cette pression permanente dans l'attente de quelque chose. On arrive, très vite, à imaginer ces hommes qui évoluent dans un monde en suspens.