J’ai vraiment eu un doute au début. Une mère célibataire paumée, Jenny, qui rencontre un riche et beau peintre, Erich. En UN mois ils se marient, procédure d’adoption lancée, déménagement finalisé, etc.
Pour moi ça reste inconcevable que ce genre d’histoire puisse exister donc j’accrochais pas dès les premiers chapitres. Trop invraisemblable.
Puis au final c’est tellement un bon prétexte pour ce qui suit. Quand très vite Jenny se retrouve coupée de tout, que de la jalousie subtile et malsaine fait son entrée, qu’il y a des remarques où tu ne sais plus si c’est du lard ou du cochon… J’adore. C’est intrigant et finement flippant. J’aime ces histoires de manipulation, j’aime moi-même finir par avoir des doutes. J’ai envisagé qu’elle soit réellement un peu folle, j’ai envisagé qu’il soit bienveillant, j’ai envisagé des histoires de femmes pas vraiment morte.
Je me suis sentie presque étouffée pour Jenny et j’ai même envisagé son suicide parce que je désespérais pour elle. Surtout le jeu fait avec ses filles en se les accaparant, c’est tellement mauvais mais tu comprends comment petit à petit elle se sent isolée de tous. Je pense qu’Erich est un peu ce qu’était censé être de base la personnalité d’un trop souvent cité « pervers narcissique ».
En tout cas, la situation initiale était tellement improbable que ça ne pouvait que donner des indices sur la sanité du personnage.
Vraiment eu la sensation d’un téléfilm de M6 pour ménagères, sucré, cosy, qui révèle que y a que des demeurés pour y croire et des tarés pour jouer sur ça. (je sais pas où je me situe puisque je suis cliente de tout)
En vrai maintenant que j’y pense, avant que ça devienne si love-to-love y avait une vraie période où les téléfilms de l’après-midi de M6 avaient ce côté thriller/drame dans les banlieues chics sur base de personnages mesquins, intrigants et déviants.