Bon, ça fait à la fois un peu mal et assez honte d'écrire ça, mais on en arrivé à un point où acheter un livre de Chattam dans un kiosque de gare, beaucoup par flemme de chercher un polar un peu plus original qui ne soit pas en tête de gondole avant de prendre le train, est désormais une véritable ERREUR.
"Un(e)secte" est, de fait, l'un des livres les plus illisibles que j'ai eus entre les mains depuis un bon moment : derrière le pauvre jeu de mots du titre inepte, il y a des centaines de pages ennuyeuses d'une double enquête qui semble durer une éternité, avec quelques scènes gore avec des insectes cannibales qui reviennent régulièrement pour essayer de traumatiser tous les lecteurs - et ils sont nombreux - à ne pas aimer les "petites bêtes". Et puis Chattam se la joue, comme très souvent, "philosophe" et "moraliste" (long rire douloureux...) en nous parlant de la fin du monde qui s'approche, et des milliardaires de plus en plus déterminés à jouer un rôle dans l'avenir de l'humanité. Mais ça n'empêche pas "Un(e)secte" de se terminer par un happy end pathétique, et ridicule.
Je pense honnêtement qu'on en est arrivés cette fois au degré zéro de la littérature policière. Mais on me chuchote dans mon oreillette qu'il y a encore pire que Chattam. Et ça, ça fait vraiment peur.
[Critique écrite en 2021]