Un été dans la Sierra par BibliOrnitho
John Muir a 31 ans en 1869. Il se morfond en ville et cherche un moyen de retourner dans les montagnes qu’il a visitées l’année passée, revoir le Yosemite et ses environs, revoir la Sierra Nevada qui a laissé en lui une si forte impression. Mais John Muir est sans le sou.
Il réfléchissait lorsque la providence y pourvut : un propriétaire (de terres et de moutons) débarqua dans son home sweet home et lui tint à peu près ce langage : John, je n’ai pas une réelle confiance en le berger qui va mener mes bêtes sur les pâturages d’été. Par contre, j’ai grande confiance en vous. Montez avec lui, surveillez le, aidez le. Vous me rendrez ainsi un fier service (rémunéré) et aurez la possibilité d’étudier tout votre soûl ces montagnes qui vous sont si chères.
Bingo ! John ne se le fait pas dire deux fois. Il accompagne, grimpe, surveille, observe, collecte les plantes, observe les animaux, décrit la nature. Et remercie copieusement Dieu d’avoir créé tant de beauté, tant d’harmonie. Pour lui, une fleur est là pour éblouir ses yeux ébahis, un rocher apprécie les rayons du soleil que le Seigneur lui envoie, un animal aime à se promener au milieu de la création. Les travaux de Darwin (publiés en 1859) ne devaient pas encore être bien connus et bien assimilés.
Pendant que les moutons broutent, Muir n’a pas grand-chose à faire. Il se balade un peu et contemple le paysage. Il observe la course des nuages allongé dans l’herbe. Un récit extrêmement descriptif dans lequel il dresse l’inventaire de la faune et de la flore rencontrée. Un récit statique qui relève trop souvent du catalogue plus ou moins exhaustif. Les aspects aventure et découverte qui m’avaient tant séduit dans ses récits sur l’Alaska sont absents. Muir observe et le lecteur s’ennuie.
Malgré la belle écriture et la beauté du paysage, j’abandonne !