Au carrefour de deux pays, l’Inde – ses couleurs et ses traditions ancestrales – et les Etats-Unis, sa modernité et sa violence au quotidien, Shilpi Somaya Gowda dresse le portrait de deux êtres, élevés ensemble, mais que le destin finit par séparer. Un amour difficile, entravé par la distance, les castes, le poids des responsabilités et celui du déterminisme social.
Des êtres en réalité complexes, souvent téméraires, parfois faillibles mais toujours attachants. Une grande force pour ce roman, à l’écriture claire et fluide. Une plongée remarquable entre l’Inde, ses décors chatoyants et ses traditions intrinsèques et le Texas où se déroule l’internat d’Anil. Une découverte remarquable de la médecine de pointe, du fonctionnement de l’hôpital et de ses failles. Un fils en or est une oeuvre intéressante, en ce qu’elle parvient, sans efforts et sans concessions, à concilier deux mondes dissemblables tout en les décrivant avec beaucoup de précision. Les personnages sont attachants et sincères, tout comme leurs histoires dont on se surprend à espérer une fin heureuse.
Une belle découverte, mêlant histoire d’amour, poids des traditions, dépaysement et émotions, emprunte de nuances et de sagesse. Une oeuvre agréable à l’écriture fluide, véritable saga familiale et sentimentale, sur le thème du déterminisme, du droit des femmes à disposer de leurs corps et de leurs vies et au droit pour ces êtres d’accéder au bonheur.
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