La Galice jusqu'à l'hallali
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le 28 mai 2022
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Bien sûr, Sacha Filipenko ne cite jamais nommément la Biélorussie dans Un fils perdu mais il est bien évident que le livre se déroule dans ce pays autocratique, inféodé depuis l'Indépendance au grand frère russe. Dans ce roman, dont le point de départ rappelle Goodbye Lenin, à ceci près que le garçon tombé dans le coma ne se réveille qu'après 10 ans, l'auteur évoque des événements tragiques contemporains et jusqu'à une manifestation monstre contre le régime, lesquels n'ont malheureusement rien changé à la gouvernance de cet État policier et liberticide. Filipenko utilise le registre du conte et parfois de l'humour très noir pour mieux nous faire comprendre comment la situation est vécue au quotidien par de simples citoyens qui pour la plupart n'ont qu'une espérance : fuir au plus vite dans une contrée moins répressive. Grâce à l'avant-propos et à la postface (écrite par les traducteurs), toutes les allusions du romancier aux personnages réels ou aux événements de ces dernières années deviennent claires et cinglantes. L'intérêt de lire Un fils perdu est grand pour tous ceux qui s'intéressent à ce qu'il se passe aujourd'hui dans la périphérie de la Russie et ce malgré le style un peu rude du livre dont le manque de fluidité et éventuellement d'émotion empêche de se passionner davantage pour son héros qui, après 10 ans de sommeil, s'aperçoit, à l'inverse de Goodbye Lenin, que absolument rien n'a vraiment changé ou alors empiré, hélas.
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le 6 juin 2022
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