K. J. Charles est l'une des autrices dont je me tourne en premier quand je souhaite lire un roman m/m historique. J'aime son style et sa plume agréable. Le contexte historique est toujours très présent et bien retranscrit dans ses romans.
Cette fois-ci, nous nous trouvons en 1904 (cela change de la période régence que l'on retrouve souvent) avec les automobiles, le début de l'électricité, la photographie ainsi que l'apparition timide de la psychologie dans la médecine.
L'intrigue se déroule en semi huis-clos sur fond d'espionnage (très léger cela dit) et de chantage, avec des personnages charismatiques et bien travaillés. J'ai aimé leur maturité et le fait que Curtis et Da Silva soient plus complexes et différents de ce que l'on pense en premier lieu. J'ai également trouvé intéressant la vision de Curtis sur l'homosexualité. Bien qu'il ait eu des "échanges" avec d'autres hommes, et parce qu'il est viril, fort et ancien soldat, il ne peut être un homosexuel (en même temps, les étiquettes sont surfaites). Contrairement à Da Silva qui est tout son contraire et aime choquer et défier autrui. Mais ce dernier va lui faire revoir sa vision des choses et le faire réfléchir sur l'importance (ou pas) des mots qu'on donne à toute chose.
Quant à l’enquête, elle est légère, peu développée avec un dénouement précipité. Mais elle tient la route avec plusieurs rebondissements et du suspense. À noter également quelques répétitions au niveau des expressions mais rien de gênant.
Une lecture que j'ai pris plaisir à lire.