Un homme. Comme vous. Comme moi.
Mon premier livre de Philip Roth, prêté par ma mère qui l'a récupéré lors d'une offre Fnac.
Un livre court (180 pages) et un récit ordinaire mais qui ne laisse pas indifférent. L'histoire d'un homme qui débute à son enterrement pour permettre de découvrir toute sa famille : ses trois femmes, ses trois enfants (2 frères issus d'un premier mariage qui le détestent, une fille adorable née du second), son grand frère et quelques personnes qui l'ont connu.
Un récit qui débute par la mort et qui se terminera par la mort. Un récit qui tourne autour de choix et d'actions qu'on doit tous un jour faire, malgré nous. Un récit qui montre l'intérieur d'un homme comme peu ont osé le montrer. C'est un enchainement d'anecdotes, de petits extraits d'une vie imparfaite, d'une fin de vie brisée par la maladie.
Tous ces moments, ces instants, ne sont pourtant pas chiants à lire. Au contraire, ça se dévore en quelques minutes. Un de mes passages préféré reste celui des dernières pages, cette rencontre avec ce Noir qui creuse les trous des tombes selon une méthode précise et magistrale. Une dernière scène qui conforte notre homme dans la qualité de l'endroit où il sera enterré. Le tout servi par une légère ironie de ce qui l'attend dans les jours qui suivent. Et si je devais choisir un extrait de ce livre, ce serait le suivant, un extrait qui me pétrifie car j'ai l'impression que cette phrase me colle déjà à la peau.
"Malgré son ampleur nouvelle, c'est toujours sa plage, champ magnétique du souvenir, lorsqu'il se remémorait le meilleur de son enfance.
Mais combien de temps l'homme peut-il passer à se rappeler le meilleur de l'enfance ? Et s'il profitait plutôt du meilleur de la vieillesse ?
A moins que le meilleur de la vieillesse ne soit justement cette nostalgie du meilleur de l'enfance..."
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