Un agréable moment de détente
Facile à lire, agréable, sans aller très loin mais parfait pour un moment de détente. Il y a neuf tomes, personnellement je n'irai pas au delà du premier.
Par
le 21 déc. 2022
« Tu veux que je conduise un peu ?
– Non. Je préfère la vie.
– Ce n’est pas très gentil, Chef.
– Mademoiselle Maxwell, j’ai le plus grand respect pour tes nombreuses compétences. Tu es une historienne talentueuse et passionnée, une artiste douée et une amie fidèle et loyale. Tu es chaleureuse, compatissante, intelligente, drôle et terriblement sexy. Mais tu es aussi la pire conductrice que le monde ait jamais connue. Dieu seul sait comment tu as réussi à avoir ton permis. Je suppose que ton examinateur était tellement ébloui par ta beauté qu’il a coché la case « favorable » avant même que tu ne mettes la clef dans le contact.
Mon coeur battait à tout rompre. J’ai laissé quelques secondes passer avant de pouvoir répondre.
– Merci.
Il a hoché la tête, les yeux toujours sur la route.
– Et si tu arrêtes la voiture, je te taille la meilleure pipe de ta vie.
Nous avons percuté un arbre. »
Si la lecture de cet extrait vous déplaît, ne tentez surtout pas la lecture de ce premier tome des Chroniques de St Mary. Dans le cas contraire, vous allez entrer dans une longue série (neuf tomes à ce jour) qui promet bien du plaisir.
Jodi Taylor est d’abord et avant tout drôle. On s’amuse énormément dans son univers qui tient à la fois de Harry Potter et d’Indiana Jones. Écrit en 2013 (ou tout au moins édité à cette date), ce premier volume des aventures de Max a d’abord paru en auto-publication numérique avant de trouver sa maison d’édition en raison de son immédiat succès. Il sacrifie à la tendance de ces années-là, romance avec scène de sexe explicite, heureusement très anecdotique par rapport à l’ensemble. Car on y suit Madeleine Maxwell, historienne voyageuse temporelle au caractère bien trempé et au destin mystérieux. D’abord dans ses années de formation au sein de l’institut St Mary, puis dans ses premiers voyages. Ça file à toute allure et ça boit du thé en toutes circonstances, réussissant à évoquer de multiples références sans qu’on y voie copie ou outrage. Il y a deux trois petites choses qui grippent un petit peu mais ça pétille tellement qu’on laisse couler. Par exemple, pourquoi donc le « Chef » appelle-t-il Madeleine : Lucy ? Je me suis demandée si j’avais raté quelque chose (ce qui est toujours possible) puis j’ai pensé soit à un gros manque de relecture soit à quelque chose qui trouvera sa réponse dans un tome suivant mais bon, étant donné l’usage intensif (et réussi) de la prolepse sous toutes ses formes, j’en doute. Je suis extrêmement curieuse de la suite de tout ceci (trois tomes traduits en français à ce jour), car pour le moment le côté SF/Voyage dans le temps sert juste de base à un chouette roman d’Aventure, mais ça peut évidemment évoluer. Nous verrons !
Créée
le 29 avr. 2019
Critique lue 358 fois
3 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Un monde après l'autre
Facile à lire, agréable, sans aller très loin mais parfait pour un moment de détente. Il y a neuf tomes, personnellement je n'irai pas au delà du premier.
Par
le 21 déc. 2022
Je ne m'attendais pas à ça. Le résumé nous parle d'une historienne fraîchement diplômée, qui se fait engager par l'institut de recherche St Mary et va découvrir plus que ce à quoi elle...
Par
le 11 sept. 2020
A l'Institut St Mary, l’Histoire ne se cache plus derrière les livres, mais est observée par les historiens qui "enquêtent sur les évènements historiques majeurs dans leur contexte original", tout en...
Par
le 27 oct. 2018
Du même critique
« A Bellevue, dans l’Etat de Washington, il décroche le job idéal : manutentionnaire amélioré, il arpente sur son mini-chariot élévateur un énorme entrepôt d’un supermarché de la culture en ligne, un...
le 6 sept. 2018
10 j'aime
Un quinquagénaire au chômage que sa femme a quitté pète les plombs et kidnappe les quelques personnes qu’il tient pour responsables de son malheur. A première vue, rien qui donne très envie...
le 1 juin 2018
6 j'aime
Quand Hekla est née, son père lui a donné un nom de volcan, sa grande passion dans la vie. Quelques années plus tard, nous sommes en 1963, elle quitte sa ferme natale pour la capitale, Reykjavik, où...
le 5 sept. 2019
5 j'aime