Ken Follett, un auteur qui milite pour le recyclage.

Comme la plupart des lecteurs d'Un monde sans fin, j'ai commencé par lire Les Piliers de la Terre et j'ai adoré. J'étais donc impatient de lire la suite de cet excellent roman.

Dès les premiers chapitres, j'ai flairé l'arnaque. Le personnage de Merthin est une copie quasi-conforme de Jack, protagoniste principal des Piliers. Difficile également de ne pas reconnaitre Aliena sous les traits de Caris, ou bien Ellen grimée en Mattie la sage. Waleran s'est transformé en prieur Anthony, et William Hamleigh en Ralph Fidgerald, tous les deux flanqués de leurs sidekicks bêtes et méchants.

Si on parle des péripéties de nos héros, là encore, ça sent le réchauffé : effondrement d'une tour de la cathédrale, écroulement d'un pont, le chevalier qui devient moine pour se potéger des soldats, les procès en sorcellerie... Tout pousse à croire que Ken Follett, fort de son succès, n'a pas fait d'effort pour écrire Un monde sans fin : il a repris les mêmes lieux, les mêmes personnages en changeant les noms, bouleversé l'ordre des évènements mais en utilisant les mêmes ficelles qui ont fait le succès des Piliers... Alors, certes, il y a cette fameuse peste par dessus, mais est-ce que ça suffit à susciter l'intérêt des fans de la première heure?

Au final, un fort sentiment de déjà lu. Le charme des Piliers fonctionne-t-il encore dans ce monde sans fin ? En toute honnêteté, ce n'est pas un bon roman. Mais pas un mauvais non plus, quoi... Ni bien ni mauvais, juste un remake assez fade si on compare avec l'original. Ca se lit, sans plaisir, sans déplaisir...