Publié sur L'Homme qui lit :
Jeune blogueur aux débuts du phénomène, dans une précédente vie parisienne, j’avais réussi à contacter quelques attachées de presse de différents éditeurs, dont celle des Presses de la cité, qui à l’époque déjà était vraiment très sympa. Quelques services de presse plus tard, j’avais le bonheur de lire mon premier polar d’Elizabeth George, Anatomie d’un crime, un roman qui jusqu’à maintenant reste en bonne place dans mon Top 10 des lectures, tous genres confondus.
Aussi l’occasion de me replonger dans l’univers britannique de l’auteur à succès avec Une avalanche de conséquences était trop belle, et malgré un peu de retard, j’ai pu trouver le temps d’avaler cet excellent polar pendant un séjour d’une semaine à Paris.
Caroline Goldacre est une femme aussi détestable que pathologique, autour de laquelle les cadavres s’entassent. Il y a déjà son fils Will, qui se jette du haut d’une falaise dans le Dorset alors que son ex-petite amie tombe sur son journal intime, puis quelques années plus tard Clare Abbott, écrivain féministe engagée auprès de qui Caroline tenait un rôle d’assistante envahissante.
Le rapport entre ces deux crimes n’est pas évident, aussi quand Rory l’attachée de presse de Clare est à son tour empoisonnée, Barbara Havers de Scotland Yard demande à l’inspecteur Lynley d’être officiellement chargée de l’enquête. Flanquée d’un coéquipier dont elle se serait bien passée, la policière alors en disgrâce va pouvoir s’immerger dans la campagne anglaise du Dorset, en apparence si paisible, et qui cache pourtant de profondes inimités.
Dans ce roman sur le secret de famille et les personnalités pathologiques, Elizabeth George réussit une fois encore à faire vivre un polar de grande qualité, une histoire prenante aux personnages denses, à l’image d’une Caroline Goldacre qu’elle adore nous faire détester au fil des pages. Qui sont les bourreaux, qui sont les victimes ? C’est toute la question de ce roman réussi que j’ai dévoré dés que j’en avais l’occasion.