Fascinée par Règne animal, du même auteur, j'ai décidé de lire ses autres romans. Une éducation libertine séduit par son style virtuose, cet emploi excessif mais extrêmement maîtrisé de l'adjectif, ce soin apporté aux descriptions des sensations, des textures, des odeurs, des instants fugaces. La description des odeurs de la rue est sidérante. Mais le texte tourne à l'exercice de style, sans que l'on puisse s'attacher au héros, qui par ailleurs devient de plus en plus détestable. J'en retiens donc un texte très beau dont on savoure chaque phrase mais dont le fil narratif laisse assez indifférent.