Si tu pensais que ce roman allait te plonger dans une grande aventure sauvage avec des loups, du suspense et des instincts primaires en pagaille, Une histoire des loups d’Emily Fridlund est là pour te rappeler que parfois, le titre est plus trompeur qu’un panneau "Wi-Fi gratuit" dans une forêt perdue.
L’histoire ? Madeline, 14 ans, vit dans un coin paumé du Minnesota. Elle est solitaire, un peu sauvage, et traîne son mal-être entre un père absent et une mère distante. Un jour, elle se rapproche d’une famille installée près du lac : Patra, une mère douce et bienveillante, et Paul, son petit garçon adorable. Mais le père, lui, est un personnage bien plus opaque. Petit à petit, Madeline sent que quelque chose cloche, une tension invisible qui monte… jusqu’à l’inévitable drame.
Le gros point fort ? C’est bien écrit, parfois hypnotique. L’ambiance glaciale du Minnesota, la solitude des personnages, la tension qui grimpe lentement… Emily Fridlund excelle à créer une atmosphère pesante où tout semble au bord de la rupture. On sent le malaise, on devine que ça va mal finir, et pourtant on continue, pris au piège.
Le hic ? Ça manque de mordant (oui, jeu de mots assumé). L’histoire avance lentement, très lentement, et même si la tension psychologique est bien construite, certains passages donnent l’impression de patiner. On attend le grand frisson, le moment où tout bascule… mais l’impact final est plus discret qu’espéré.
Bref, Une histoire des loups, c’est un roman atmosphérique, troublant et mélancolique, mais qui aurait mérité un peu plus de dynamisme pour éviter de se perdre dans ses propres ombres. À lire si tu aimes les récits qui prennent leur temps et que l’idée d’un malaise grandissant t’intrigue plus que l’action pure.